Imposée par une directive du Conseil européen du 22 septembre 1992, la classification énergétique des appareils a évolué au rythme des progrès technologiques et des exigences d’amélioration de l’information des consommateurs lors de l’achat d’équipements. Aujourd’hui, l’étiquette énergie constitue même un levier de commercialisation qui permet aux fabricants et aux distributeurs de se démarquer en mettant en avant la performance de leurs produits.
L’étiquette énergie disponible sur le portail EPREL que les constructeurs peuvent compléter en s’identifiant avec un certificat numérique pour EPREL est une fiche synthétique et uniformisée accompagnant certains appareils électroménagers neufs au moment de l’achat. Cet affichage a vocation à fournir au public des informations techniques sur ces produits, ainsi qu’une indication de leur performance par le biais de la classe d’efficacité énergétique. Mais concrètement, qu’est-ce qu’une étiquette énergétique ? Quelles informations comprend-elle et comment sont-elles présentées aux consommateurs ?
L’étiquette énergie présente une échelle constituée de 7 niveaux d’efficacité énergétique, du meilleur au moins bon, au sein de laquelle le produit visé est situé. L’objectif ? Renseigner les acheteurs sur les caractéristiques des produits qui équipent leur domicile et qui ont une incidence sur leur consommation d’énergie.
Les différents niveaux de performance sont matérialisés par un code couleur allant du vert au rouge et symbolisant la plus ou moins grande efficacité énergétique de l’appareil.
L’affichage énergétique prend la forme d’un classement sur une échelle de A à G (« A » représentant la meilleure performance énergétique, et « G », la moins bonne).
Pour une information des consommateurs plus précise, l’étiquette énergie contient des pictogrammes les renseignant par exemple sur la consommation d’énergie en mode HDR des téléviseurs, ou sur la durée du programme ECO pour les lave-linge et lave-vaisselle.
Des descriptions
L’étiquette énergétique diffère en fonction de la catégorie d’appareil envisagée : les informations présentées sont en effet standardisées pour l’ensemble des lave-linge, réfrigérateurs, ou caves à vins. Les étiquettes présentes sur les lave-linge, par exemple, font toutes mention du niveau sonore en phase d’essorage.
Sur l’étiquette, un QR code permet d’accéder à la base de données EPREL (European Product Registry for Energy Labelling) au sein de laquelle sont enregistrés les produits commercialisés en Europe qui sont soumis à un étiquetage énergétique. En scannant ce code avec son smartphone, chacun peut accéder à des informations techniques complémentaires et officielles renseignées par les fabricants.
Depuis le 18 mars 2022, tout fournisseur de produits visés par la réglementation sur l’étiquetage énergétique doit disposer d’un certificat électronique qualifié pour se connecter au portail EPREL. Dans la continuité de la démarche de sécurisation des acteurs de marché « Know Your Supplier » (KYS), cette obligation a pour objectif de garantir l’identité des fournisseurs et la fiabilité des informations renseignées dans la base EPREL.
Depuis le 1er janvier 2019, les produits commercialisés en Europe et soumis à un étiquetage énergétique doivent obligatoirement être enregistrés dans la base de données EPREL. Cette déclaration doit être effectuée par les fournisseurs de ces appareils, qu’ils soient fabricants ou importateurs, lors de leur première mise sur le marché. Cette déclaration doit s’effectuer avec un certificat numérique pour EPREL .
La liste des produits soumis à l’apposition d’une étiquette énergie concerne les « produits liés à l’énergie ayant une incidence significative directe ou indirecte sur la consommation d’énergie pendant leur utilisation[2] ». Cette étiquette est notamment obligatoire pour les produits suivants :
– lave-vaisselle ;
– réfrigérateur et congélateurs ;
– four et hotte ;
– lave-linge ;
– sèche-linge ;
– cave à vin ;
– téléviseur et écrans ;
– lampe électrique et luminaire ;
– climatiseur et ventilateur ;
– générateur de chauffage et d’eau chaude sanitaire ;
– pneus.
L’étiquette énergie guide les consommateurs dans leur achat de produits économes en énergie. En facilitant la comparaison de produits de même catégorie, l’étiquette permet un choix financier éclairé et un équipement en appareils davantage axé sur des préoccupations environnementales.
Grâce aux informations présentes sur l’étiquette énergie, y compris celles accessibles par le biais d’un QR code, les consommateurs réalisent leurs achats d’appareils en toute transparence. Au sein d’une même catégories de produits, il est donc possible d’opérer une véritable comparaison des caractéristiques des différents appareils envisagés, au sein de plusieurs marques comme d’une seule.
Les étiquettes énergie incluent une série d’informations obligatoires, quelle que soit la catégorie de produits :
– le fournisseur du produit et la référence du modèle ;
– la classe d’efficacité énergétique, de A à G ;
– la consommation d’énergie annuelle exprimée en kilowatt-heure (kWh).
Selon la catégorie du produit, d’autres informations obligatoires peuvent néanmoins s’ajouter à ce socle commun :
– la consommation annuelle d’eau pour un lave-linge ou un lave-vaisselle, exprimée en litre (L) ;
– l’émission acoustique pour un réfrigérateur ou un lave-linge, exprimée en décibel (dB) ;
– la diagonale de l’écran pour un téléviseur, exprimée en centimètre (cm).
Le partage des caractéristiques techniques et de la performance énergétique des appareils facilite les décisions d’achat des consommateurs mais leur permet aussi d’effectuer leurs choix en tenant précisément compte de leurs besoins et usages.
Si la présence d’étiquettes énergie aide le grand public à y voir plus clair, elle simplifie également les opérations de surveillance du marché menées par les autorités nationales ou européennes pour vérifier l’adéquation des produits aux exigences relatives à l’étiquetage énergétique et à l’éco-conception.
Avec le développement de l’étiquette énergétique, les institutions européennes ont en ligne de mire la réduction massive des émissions de CO2 et de la consommation d’électricité[3].
Cette facilité d’accès et de comparaison des appareils d’une même catégorie conduit à une innovation accrue de la part des fabricants, qui peuvent aisément mettre en valeur leur recherche et investissements en matière d’efficacité énergétique.
La déclaration de leurs produits au sein de la base de données publique EPREL constitue in fine pour les fabricants un véritable atout concurrentiel et marketing ainsi qu’un facteur d’amélioration de leur image de marque.
Pour tout fournisseur souhaitant mettre un appareil sur le marché, la plateforme EPREL est un incontournable de la déclaration et de la gestion des informations devant figurer sur les étiquettes énergétiques.
Le 1er mars 2021, l’affichage énergétique des produits a été révisé pour plus de transparence et une meilleure information des consommateurs lors de leur achat. Les classes A+, A++ ou A+++ ont ainsi disparu pour laisser place à un classement sur une échelle de A à G.
L’objectif des institutions européennes était de prendre en compte les évolutions importantes concernant la performance des produits visés par l’étiquetage énergétique. La majorité d’entre eux avait en effet atteint ou dépassé la classe A.
[1] Directive 92/75/CEE
[2] Selon une directive 2010/30/UE du Parlement européen et du Conseil du 19 mai 2010
[3] https://agirpourlatransition.ademe.fr/particuliers/sites/default/files/2020-10/guide-etiquette-energie-gifam-consommateur.pdf (page 3)
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